Comment le CSE peut devenir moteur d’une politique RSE engagée en 2025 ?

En 2025, les entreprises ne peuvent plus se contenter d’afficher leurs engagements RSE : elles doivent les incarner dans chaque décision et chaque action. Et un acteur s’impose désormais comme clé de voûte de cette transformation : le Comité Social et Économique.
Longtemps cantonné aux conditions de travail et aux activités sociales et culturelles, le CSE a vu ses missions évoluer en profondeur, notamment avec la loi Climat et la directive européenne CSRD. Aujourd’hui, il joue un rôle stratégique dans la définition, la mise en œuvre et le suivi des engagements environnementaux, sociaux et de gouvernance. Proche du terrain, porte-voix des salariés et interlocuteur privilégié de la direction, il est en position unique pour transformer les ambitions RSE en actions concrètes et mesurables.
Un acteur central pour incarner la RSE
La Responsabilité Sociétale des Entreprises ne se limite pas à un rapport annuel ou à quelques actions ponctuelles. Elle implique d’intégrer durablement des pratiques responsables dans toutes les dimensions de l’activité. Le CSE, par sa représentativité, capte les attentes des salariés et les traduit en propositions concrètes auprès de la direction. Depuis la loi Climat et résilience, ses prérogatives se sont élargies pour inclure des enjeux environnementaux, lui permettant de suivre et d’évaluer les politiques mises en place.
Grâce à cette nouvelle posture, le CSE ne se contente plus de réagir aux initiatives de l’entreprise : il impulse, influence et oriente les choix stratégiques, garantissant que les engagements ne restent pas lettre morte.
Des leviers concrets pour porter la transformation
Pour faire de la RSE une réalité, le CSE dispose de plusieurs moyens d’action. La formation et la sensibilisation des élus et des salariés aux enjeux environnementaux et sociaux permettent de créer une culture commune et d’impliquer tous les acteurs. Le diagnostic partagé de l’existant, associé à un plan d’action précis, offre un cadre clair et mesurable pour progresser.
Les consultations obligatoires, notamment dans le cadre du reporting CSRD, sont l’occasion pour le CSE d’émettre des avis argumentés et d’exiger des preuves concrètes des résultats obtenus. Enfin, les Activités Sociales et Culturelles peuvent devenir un formidable outil de RSE : organisation de sorties nature, partenariats avec des acteurs locaux, sensibilisation à la mobilité douce ou à la réduction des déchets… autant d’initiatives qui renforcent l’engagement des collaborateurs.
Un rôle renforcé par les obligations légales
Avec la directive CSRD, la transparence est devenue incontournable. Le CSE est désormais consulté sur les données de durabilité, ce qui lui donne un pouvoir d’influence direct sur la stratégie de l’entreprise. Il peut demander des expertises indépendantes, interpeller la direction sur des points faibles et veiller à ce que les promesses soient suivies d’effets. Cette responsabilité accrue en fait un partenaire stratégique, autant pour la direction que pour les salariés.
Bonnes pratiques pour un CSE engagé
Les CSE les plus efficaces sont ceux qui structurent leur action autour d’un référent RSE, créent des commissions dédiées et mettent en place un suivi régulier des projets. L’implication des salariés est essentielle : sondages, ateliers participatifs, journées thématiques autour des Objectifs de Développement Durable sont autant de moyens de mobiliser les équipes et de donner du sens aux engagements.
Des exemples inspirants
Certains CSE travaillent déjà main dans la main avec des collectifs de salariés comme Planet A ou Canopée pour développer des projets innovants : réduction des déchets, mobilité douce, biodiversité en entreprise… D’autres expérimentent des dispositifs comme les e-chèques cadeaux solidaires, permettant de transformer un avantage en don à une association. Ces initiatives renforcent le lien social, tout en incarnant concrètement les valeurs RSE.
Ce qu’il faut retenir
Le CSE en 2025 est bien plus qu’un comité consultatif : il est un moteur de la transformation durable. Grâce à sa connaissance fine du terrain, à son rôle de médiateur et à ses nouveaux leviers légaux, il est capable de transformer les ambitions RSE en résultats concrets. Former, diagnostiquer, agir et dialoguer… autant d’actions qui permettent au CSE d’être le garant d’une RSE vivante, crédible et partagée par tous les acteurs de l’entreprise.